Témoignage de Marino Restrepo
(Manchester, le 26/01/07)
source : www.marinorestrepo.com
Je suis né
en Colombie dans une petite ville de producteurs de café dans les
Andes. Toute ma famille produit du café – à l’origine c'était
pour l’Espagne. J’ai grandi avec tous les enseignements et dans toutes
les traditions de l’Eglise Catholique. J'ai eu une enfance heureuse dans
une famille très nombreuse. Nous étions dix enfants, mais
tous mes oncles et tantes en avaient quinze a dix-huit. Nous étions
une grande tribu.
Quand j’avais
quatorze ans, on m'a envoyé à Bogota, la capitale de la Colombie,
pour parfaire mes études. C'était pendant les années
soixante et vous savez bien ce qui s’est passé pendant ces années
là ! J’ai embrassé tous les mouvements des années
soixante y compris leurs philosophies païennes, mais aussi à
la divination, le spiritisme, et me suis plongé dans toutes sortes
de superstitions et pratiques occultes.
A vingt ans,
j’avais déjà abandonné ma foi depuis un bon moment.
Je me suis marié et je suis parti pour l’Allemagne à Hambourg.
J’y fréquentais l’université pour faire des études
d'art. Je suis devenu acteur et compositeur. Mes deux fils sont nés
en Allemagne. J’y suis resté pendant six ans pour ensuite partir
aux Etats Unis. J'étais d'abord à New York, où j’ai
travaillé comme acteur au théâtre pendant deux ans,
puis à Hollywood en Californie. J’y vis depuis 1978. Je me suis
lancé dans le métier de l’industrie du loisir et jusqu'en
1997 je travaillais comme acteur, musicien, producteur, scénariste
et dans toutes sortes de créneaux de ce secteur.
Pendant toute
ma vie, jusqu’en 1997, depuis que j’ai quitté ma ville natale, j’ai
vécu loin de Dieu. Totalement éloigné. Et pourtant,
je me considérais comme croyant - parce que je pratiquais toutes
sortes de religions et de philosophies – et ceci dans un syncrétisme
total, ce qui me donnait l’impression d’être quelqu’un de spirituel.
Cependant, ce que je ne savais pas, ou bien je l’avais oublié, c’est
que tous les esprits ne venaient pas forcément de Dieu. J’avais
donc à faire à des esprits des ténèbres pendant
toutes ces années et je me suis transformé en payen. J’étais
devenu le centre de ma propre vie. J’ai construit ma propre croyance, mon
propre royaume et l'humanité était à mon service.
La seule chose qui comptait pour moi c’était ma réussite
dans le monde. Je vivais donc à la manière du monde – pour
gagner de l’argent et pour devenir célèbre et pour profiter
des plaisirs de ce monde. Ce n'est pas du tout dans mon intention que de
maudire le monde ni ce qui s'y trouve. C'est mon attitude par rapport au
monde et ma manière d’y vivre qui étaient démoniaques,
car ils étaient en dehors de Dieu.
Pour vous donner une idée à quel point que j'étais arrivé au bout de quelques années : ma maison à Hollywood était décorée selon une vieille superstition japonaise, qui est très à la mode aujourd’hui à l'Occident, qui s’appelle le Feng Shui.
Vous en avez
sans doute entendu parler. Cette superstition se base sur l'adoration de
cristaux et forces cosmiques. A l’entrée de ma maison un cristal
se trouvait face à un miroir. Le canapé et les meubles étaient
alignés dans un ordre précis afin de canaliser les forces
cosmiques et il y avaient des petites fontaines un peu partout. J’avais
investi beaucoup d’argent pour monter tout cela. Pour moi c’était
une bonne chose, puisque mes amis célèbres le pratiquaient
eux aussi et encourageaient cela. Voilà comment nous vivons dans
le monde quand nous lui appartenons.
En 1997 je suis allé en Colombie pour Noël. Quand j’y suis arrivé, mes sœurs étaient encore en deuil car nous venions de perdre cinq membres de la famille. D’abord ma femme, qui est morte d’un cancer en 1992. Quelques mois plus tard, j’ai perdu mon plus jeune frère dans un accident aux Bahamas. Puis mon père, puis encore un frère, puis ma mère. Tous sont morts en moins de quatre ans.
Malheureusement je croyais en la réincarnation, ce qui – comme vous pouvez l’imaginer – me donnait une idée très différente de la mort. Mes sœurs cependant étaient croyantes et faisaient leur deuil à la manière chrétienne.
Quand j’y
suis arrivé, une de mes sœurs était persuadée que
ce serait bientôt son tour de mourir – puisqu'elle était malade
et qu'après tant de décès rapprochés dans la
famille on vient naturellement à se poser la question « A
qui le tour ? ». C'était comme-ci un balai était venu
balayer la famille. Elle m’a donc demandé de l’accompagner à
l’église pour faire la neuvaine de Noël en honneur de l’Enfant
Jésus. Cette dévotion catholique, était jadis, très
connue dans le monde entier mais ne subsiste aujourd’hui qu’en Amérique
Latine et aux Philippines, et depuis que je suis missionnaire j'essaie
de la promouvoir. Il s’agit d’une très belle spiritualité
que nous révèlent les mystiques de l’Eglise. C’est une spiritualité
très puissante que celle de l’Enfant Jésus.
Mais j’avais
quitté l’Eglise trente-trois années auparavant et je me fichais
de l’Eglise. Je persécutais l’Eglise. Je me moquais des prêtres
et je trouvais les Chrétiens ridicules, arriérés et
ringards. C'était à eux d'apprendre les choses formidables
que je connaissais. Certains membres de ma famille s’en sortaient bien
et réussissaient dans le monde. Je me suis mis à leur suggérer
de me suivre dans mes pratiques de divination, des boules de cristal, du
tarot etc. Pendant tout ce temps, ma pauvre mère égrenait
son chapelet en silence. Plus tard, après ma conversion, j’ai su
que pendant toutes ces années, toute ma famille avait prié
pour moi. Moi, je me trouvais super « cool » pendant tout ce
temps-là ! Je croyais devancer tous ces retardataires ! J’avais
tellement à leur apprendre ! Je suis sûr que chaque fois que
je retournais en Californie après des vacances passes parmi eux,
ils exorcisaient les maisons par lesquelles j’étais passé
! (rire) Car le diable lui-même leur avait rendu visite !
Ce Noël-là,
j’ai donc accepté d'accompagner ma sœur à l’église,
rien que pour lui faire plaisir. Cela faisait des années et des
années que je n’avais pas mis les pieds dans une église.
Pour moi, ma foi étant parfaitement syncrétique, l’église
était comme n’importe quel lieu où se pratiquait la magie
et ressemblait aux autres lieux ou temples que je fréquentais. J’avais
perdu la dimension mystique de ma foi, de ma relation personnelle avec
Jésus mon Dieu. J’avais perdu tout ce que savais sur le Christianisme.
Pour moi, entrer dans une église était donc quelque chose
de très différent que pour elle.
Le respect
religieux de ma soeur m'intimidait, mais je poursuivais ma façon
de concevoir les choses. Le prêtre disait : « Celui qui prie
cette neuvaine avec foi et dévotion, recevra une grâce de
la part de l'Enfant Jésus. » Cela me paraissait séduisant.
Je me suis dit que je pourrais peut-être en tirer quelque chose.
Voilà ma mentalité ! Chaque foi que je pouvais profiter de
quelque chose, j'étais de la partie ! J'agissais toujours dans la
perspective de gagner quelque chose – c'est typiquement la nature des gens
qui appartiennent au monde.
Je me suis
donc dit que j'allais demander à ce bébé de changer
ma vie. Le changement auquel je pensais n'était évidemment
pas celui que vous êtes en train de contempler ici et maintenant!
(rire) Le changement que vous voyez ici était selon Son idée
à Lui! Mon idée était plutôt selon la pensée
de ce monde. J'avais un tas de projets terribles ! Je n'ai bien sûr
pas dit à ma soeur ce que je demandais sachant très bien
ce qu'elle pensait, et j'ai l'ai donc gardé pour moi.
Chaque jour nous allions donc à l'église pour prier la neuvaine à l'Enfant Jésus. Ma soeur me disait : « Prie avec beaucoup de foi ! » et je répondais « Bien sûr! » Mais (rire) elle ne savait pas vraiment ce que j'étais en train de demander.
Aujourd'hui
je dis aux gens : « Je sais que vous êtes de bons Catholiques
et que vous avez sans doute une bonne collection de neuvaines à
prier, mais j'en ai une à vous recommander : la neuvaine à
l'Enfant Jésus. Seulement, préparez-vous à Son sens
de l'humour !
Parce que je vais maintenant vous raconter comment Il m'a répondu et comment Il a changé ma vie.
Vingt-quatre
heures après avoir terminé la neuvaine - elle commence le
seize décembre et se termine le vingt-quatre à la messe de
minuit quand on célèbre la naissance de Jésus - donc
vingt-quatre heures après, à minuit, le vingt-cinq décembre,
le Seigneur m'a donné la grâce de la neuvaine et Il a changé
ma vie.
Je conduisais
dans une plantation de café d'un de mes oncles dans ma ville natale.
Comme je passais par le portail de son ranch, six hommes, lourdement armés
sont sortis de la forêt et m'ont enlevé. Ils ont mis un cache
sur ma tête, m'ont attaché les mains derrière le dos,
m'ont mis une corde autour de la taille et m'ont conduit dans la jungle.
Pendant toute la nuit ils me tiraient en avant et en arrière en
me poussant avec leurs armes.
Aujourd'hui, je pose la question au Seigneur : «
Pourquoi ne m'as-Tu pas appelé en Californie ? Pourquoi au milieu
de la jungle ? » (rire) Il a un de sens de l'humour !
J'ai été
conduit dans la jungle en prisonnier. Vous avez sans doute entendu parler
du conflit des guérillas – c'est un conflit très ancien.
Les gens croient que les motivations des guérillas sont d'ordre
idéologique. Je peux vous dire et vous garantir qu'il s'agit tout
simplement de voleurs qui enlèvent des personnes pour obtenir une
rançon. Il n'y a aucune idéologie derrière ! Ma mère
m'en avait parlé pendant des années en disant que ces gens
en voulaient à notre famille. Mais je n'y prêtais pas d'attention.
Je n'habitais pas en Colombie et vous savez comment on réagit aux
nouvelles et aux évènements qui ont lieu loin de chez vous.
On les vit comme si c'était un film. Notre sensibilité a
été si émoussée par toutes les nouvelles qui
nous arrivent, que nous ne sommes plus capables de sentir la douleur des
autres. A cause des médias, nous vivons aujourd'hui dans un monde
imaginaire. Pour moi, ce problème en Colombie n'était pas
réel – mais il l'est devenu cette nuit-là, et oh combien,
réel pour moi!
Au lever du
soleil ils m'ont conduit dans une caverne. Cette caverne était habitée
par une quantité de chauve-souris et le sol était recouvert
de leurs excréments et grouillait de toutes sortes d'insectes. J'étais
piqué de partout et je gonflais de partout et outre les démangeaisons
et les douleurs que je vivais, je pourrais vous raconter un million d'histoires
d'horreur sur cette caverne.
Mais la raison
pour laquelle je vous ai introduit à l'intérieur cette caverne
est pour vous dire que c'est là que j'ai fait une expérience
mystique des plus étonnantes, qui a absolument et radicalement changé
ma vie. Je ne suis plus la même personne depuis. Cette expérience
mystique a duré neuf heures, pendant toute une nuit.
Le premier
jour dans cette caverne, dans l'après-midi, j'entendais discuter
mes ravisseurs. Il était question de me tuer ou de me laisser vivre.
Quelqu'un aurait dû venir me chercher mais ils ne se sont pas pointés.
Il était alors question de me tuer. Finalement, ils ont décidé
d'attendre. Ils m'ont sorti de la caverne, m'ont donné à
manger. Puis ils m'ont remis un cache sur la tête et m'ont jeté
à nouveau dans la caverne. Quinze jours se ont écoulés
comme cela. Chaque jour ils décidaient de me tuer, mais puisqu'ils
avaient encore l'espoir de tirer de l'argent de leur victime, ils rallongeaient
l'attente pendant encore quinze longs jours.
Vous croyez
peut-être pouvoir vous imaginer ce qui se passait en moi pendant
ces quinze jours. C'était horrible. Personne ne peut imaginer ce
qui ce passe dans le coeur de quelqu'un dans une situation pareille. Tout
ce que j'avais dans mon coeur, c'était de la haine pour mes ravisseurs.
Je les aurais tués si j'avais eu l'occasion. Et puis, je voulais
m'enfuir. Voilà ce que j'avais dans mon coeur, car il n'y avait
rien de Dieu.
Le quinzième
jour, tôt le soir, on m'a sorti de la caverne et je me suis vu entouré
d'un groupe de jeunes rebelles, habillés en treillis militaire.
Je savais cependant que ce n'étaient pas de vrais militaires. Ils
étaient méchants au possible et armés jusqu'aux dents.
L'un d'eux m'a expliqué qu »il était le « commandant
» et ma détaillé la situation dans laquelle je me trouvais.
Il m'a demandé une rançon très élevée,
disant qu'ils savaient que je possédais autant d'argent. Ils m'ont
donné de l'information sur mes soeurs, montrant qu'ils savaient
tout sur elles en détail. Ils menaçaient d'exécuter
toute ma famille si je refusais de payer la rançon. De même
si j'essayais de me sauver. A la fin de cette entrevue, le « commandant
» m'a dit que les hommes qui m'avaient enlevés au ranch de
mon oncle et qui m'avaient conduit dans la jungle, voulaient qu'on me tue
une fois la rançon payé, car ils ne voulaient pas qu'après
mon retour je les dénonce à la police. Puis ils ont ôté
leurs cagoules - ne craignons plus que je les reconnaisse, puisque j'allais
être tué de toutes les façons.
J'étais donc condamné à mort.
Ils m'ont
renvoyé dans la caverne, ligoté et avec un cache sur la tête.
Le « commandant » m'a dit qu'il allait revenir le lendemain
pour m'emmener ailleurs. Puis ils sont partis, laissant derrière
eux seulement quelques jeunes rebelles pour garder la caverne.
Si vous pensez
que la première quinzaine de jours avait été horrible
pour moi, imaginez cette nuit où il ne me restait plus aucun espoir
de survivre. C'était juste une question de temps avant d'être
tué. C'était comme-ci j'étais déjà mort.
Imaginez pendant une seconde ce que j'éprouvais. C'était
horrifiant. Sans espoir. J'étais complètement désemparé
et dans une caverne terrifiante. J'ai essayé alors de trouver quelque
chose à l'intérieur de moi-même qui m'aiderait à
supporter cette épreuve. Quelque chose sur quoi m'agripper. Je me
suis mis à rechercher dans toutes ces philosophies géniales
que j'avais étudiées toute ma vie. La magie, la divination,
la numérologie, toutes ces choses. Je venais juste de me faire faire
mon thème astral en Californie – avant d'aller en Colombie – qui
prédisait des choses magnifiques ! Maintenant plus rien ne tenait
debout! Je savais maintenant que tout ces choses dans lesquelles j'avais
pataugé pendant tant d'années, n'étaient que mort.
Je n'y trouvais
rien qui pouvait m'aider ! Et pourtant, j'avais toujours été
celui qui savait, grâce à toutes ces grandes connaissances
que je possédais, résoudre les problèmes des autres
mais cela ne marchait pas pour moi. A ce moment j'ai trouvé qu'il
y avait quelque chose de vrai en moi. C'était ma foi, mais elle
était si latente et si enfouie, qu'à travers toute l'obscurité
dont je m'étais recouvert pendant tant d'années, je ne pouvais
plus me rappeler de la moindre prière. Je suis remonté dans
mes souvenirs jusqu'à mon enfance auprès de ma mère,
à l'église, à l'école, dans ma ville natale,
mais je ne me rappelais de rien qui aurait pu m'aider, pas de la plus petite
prière. Et je savais que ces prières-là m'auraient
aidées ! Je savais que là se trouvait la vérité,
que là se trouvait la vraie puissance ! Mais je l'avais perdue !
Réaliser cela n'a fait qu'empirer la désolation de mon esprit.
C'est alors
que j'ai commencé à traverser cet état mystique dont
je vous ai parlé. Loin de soupçonner que cela venait de Dieu
– tellement j'En étais éloigné ! C'est pour quoi je
ne l'ai pas reconnu. La première partie de cette expérience
s’appelle : une illumination de la conscience. Parce que j'ai revécu
pratiquement toute ma vie. J’étais aussi éveillé et
conscient que vous et moi ici et maintenant. Seulement que je me trouvais
recroquevillé dans cette caverne mais j'étais réveillé.
La deuxième partie s'appelle : une vision avec Dieu. Rien de plus
mystérieux ne pourrait arriver à quelqu'un ! Je suis sûr
que vous avez déjà entendu beaucoup de récits semblables,
mais pour moi c'est comme invraisemblable ! Je ne l'ai toujours pas digéré.
J'étais
donc en train de penser à mes malheurs et à mes douleurs
et que, sans doute, j'allais mourir dans cette caverne cette nuit-là.
C'était trop. J'étais déjà très malade
à cause de ma situation. J'étais affaibli, ne mangeant qu'une
fois par jour. Ils me donnaient des racines et des baies sauvages à
manger et de l'eau sale à boire. C'était horrible.
Aujourd'hui,
maintenant, je peux vous dire quelque chose sur cet instant précis.
Je me suis rendu compte que voilà ce qui était le plus mystérieux
: pendant que je traversais tous ces malheurs dans la certitude que j'allais
mourir, je me suis rendu compte de ceci : avant que Dieu puisse entrer
en nous pour nous toucher et pour nous transformer, tout ce qui est nous
et nous concerne doit d'abord être anéanti. Ceci parce que
nous nous sommes construits un incroyable édifice fait d'orgueil
et de vanité et d'une si haute idée de nous mêmes et
du monde et des personnes du monde ! Tout cet édifice doit disparaître
! Voilà ce dont je me suis rendu compte. Et c'est seulement alors
que Dieu est apparu. Quand je n'étais plus rien. J'étais
en morceaux, en cendres. Plus rien de moi ne subsistait. Plus rien de cette
vie époustouflante et fantastique que j'avais vécue, cette
vie de glamour que j'avais toujours recherchée, les trésors
que j'avais accumulés ne valaient rien! Absolument rien!Et tout
ce qui en moi aurait pu avoir de la valeur était endormi... . C'était
terminé pour moi!
Tout d'un
coup, je me voyais, à l'âge de trois ans, sur un tricycle,
à faire des ronds dans un patio latéral de ma maison natale,
en tapant et en abîmant les plantes et fleurs environnantes avec
mon bras tendu. J'entendais une servante me dire d'arrêter. Imaginez
comment j'étais pétrifié à la vue de tout cela.
Je ne comprenais pas comment, à l'âge de quarante-sept ans
je pouvais revivre ma petite enfance, parfaitement, avec tous les détails.
J'essayais de raisonner – c'est un réflexe humain. Je me disais
: « Je suis empoisonné ! Je suis fiévreux à
cause de toutes ces piqûres d'insectes ! J'hallucine, je vois des
choses ! » Mais tous ces arguments ne m'ont pas avancé parce
que je savais bien que je n'hallucinais pas. Si quelqu'un sait ce que veut
dire « halluciner » c'est moi ! J'ai traversé les années
soixante en « hallucinant »! (rire)
Je savais
donc que c'était bien ma vie qui défilait distinctement devant
moi. Je pensais que j'étais, sans doute, en train de devenir fou.
Mais cela non plus ne tenait debout. Puis je me suis rappelé que
quand ma mère était mourante, agonisante, elle tomba dans
une sorte d'extase qui durait environs trois heures, pendant lesquelles
elle parlait beaucoup de sa vie et qu'elle est morte seulement après.
Alors je me suis dit « Je suis mourant, comme ma mère ».
Cela ne marchait pas non plus. J'ai donc cessé de combattre, de
réfléchir, de faire quoique ce soit contre ce qui était
en train de m'arriver et j'ai tout lâché.
Quand je voyais ma vie à l'âge de onze, douze ans, je commençais à vivre une douleur terrible. Je ne saurai jamais vous la décrire avec des paroles. Une douleur comme vous ne pouvez l'imaginer. C’était a douleur de mon péché. Et voici devant vous un homme qui ne croyait pas au péché! Je me moquais des personnes qui prononçaient le mot « péché ». J’en faisais des blagues !
Et me voilà en train de sentir, de vivre cette douleur – qui n'était pas physique. Elle était spirituelle. Aujourd'hui, grâce à ce que le Seigneur m'a révélé, je sais, que c'est la douleur que vivent les âmes au purgatoire. Et c'est aussi la douleur que nous vivons quand nous ressemblons au Christ ici sur terre. Nous commençons alors à sentir la douleur de nos transgressions. Nous commençons à sentir la douleur des péchés de l'humanité. Nous devenons semblables au Christ – nous vivons Sa Passion.
Mais j'étais
loin d'être comme ça ! J'étais le pécheur le
plus misérable et le plus horrifiant ! Je n'aurais pas pu vivre
ce genre de douleur, mais je sais aujourd'hui que le Seigneur m'a donné
la grâce de l'expérimenter.
Aujourd’hui
je sais, mais alors je ne savais pas ce qui m'arrivait ! Je continuais
à visionner toute ma vie. Je voyais non seulement ce qui était
mal, ce que j'avais fait de mal, mais aussi le bien de ma vie. Ce qui était
bien passait tout simplement, sans douleur. Par contre, ce qui était
mal ne passait pas. Mais restait comme gelé, figé pour longtemps,
douloureux, comme pour toujours. Après cela quelque chose s'est
passé... je ne sais pas comment, cela me dépasse – et vous
dépasse aussi.
Je me suis
vu dans une vision. La face sur terre, sur l'herbe. Il me semblait que
je me trouvais sur une très haute montagne. Je suis né dans
les montagnes. J'avais l'impression d'être sur une montagne étonnamment
haute. A côté de cette montagne se trouvait une autre montagne
encore plus haute. Et sur cette montagne j'ai pu voir une ville magnifique
de lumière. Une cité illuminée, faite de lumière
! Pas comme une ville illuminée par des néons ! Elle était
faite
de lumière. J'ai regardé sur le côté et j'ai
vu au lointain mon corps dans la caverne comme à travers d'un rideau
de fumée. C'était pour moi comme une confirmation que j'étais
mort. Mais ce qui était vraiment bizarre, c'est que je ne m'étais
jamais senti aussi vivant ! Je me trouvais dans un état de bonheur
parfait. Et malgré tout ce qui m'arrivait, je me sentais tellement
libre que la dernière chose que je voulais, c'était de retourner
dans mon corps, là, au lointain.
Mais tout a changé d'un coup parce que j'ai entendu la voix du Seigneur qui S'adressait à moi. Et Sa voix était si immense, qu'elle semblait venir de mon intérieur et de venir de partout à la fois. Je veux vraiment dire « de partout »à la fois et des entrailles de l'univers. Sa voix me parlait et tout me parlait avec Sa voix. La voix la plus immense. Et cette voix était remplie d'une miséricorde, d'un Amour, d'une compassion, d'un pardon incroyable. Et vous n'allez pas croire ceci: tout ce que je voulais faire, c'était de me cacher et de partir en courant, loin de cet Amour, loin de ce pardon, loin de cette compassion. Je n'en voulais pas, je ne la supportais pas. Et je vous dis : pendant toute ma vie je me croyais la personne la plus formidable. Je faisais parti d'Amnesty International, du comité de surveillance pour les Droits de l'Homme, et tous les ans, avec mes collègues à Hollywood je collectais des tonnes d'argent pour les pauvres. J'étais le premier à aider tous ceux qui venaient demander mon aide. J'étais toujours là. Les gens disaient de moi que j'étais quelqu'un de bon. Et moi je disais de mes amis qu'ils étaient bons eux aussi. Ils faisaient comme moi. Mais je me suis rendu compte que je n'ai jamais vraiment été quelqu'un de bon. Tout ce que j'ai jamais fait pour les autres, je le faisais en fait pour moi-même, par vanité, parce qu'aider les autres me donnait de bons sentiments. Je faisais tout pour moi-même. Aider les autres remplissait mon ego, nourrissait mon égoïsme et mon égocentrisme. Cela m'agrandissait. Et je ne m'en apercevais que maintenant. Jusqu'à présent je pensais pratiquer la charité, la compassion et l'amour, alors que je ne faisais que me racheter pour tout le mal que je faisais par ailleurs. J'étais en réalité le plus grand menteur, fornicateur, tricheur – tout ce que vous voulez!
J'avais tout
fait pour réussir dans ma carrière et dans mes relations
et de cela rien et personne ne subsistait. Et je m'étais cru quelqu'un
de bon ! Je m'en suis rendu compte quand le Seigneur m'a adressé
la parole : j'étais aussi obscur que l'on peut l'être et mon
coeur était si dur, que je ne supportais pas l'Amour, car je n'avais
jamais vraiment donné de l'Amour.
Si vous ne
donnez jamais un vrai Amour, vous serez incapables d’en recevoir. Il n'y
aura pas de place en vous pour le recevoir car vous n'en produisez pas.
Cet Amour qui vient de Dieu est une fontaine qui coule par nous afin de
transformer notre basse nature en un vrai Amour qui nous ramène
vers Dieu. Mais le vase d'argile que j'étais, comme l'appelle S.
Paul, était tellement fait d'argile et sans Dieu, qu'il appartenait
seulement à l'argile.
A présent
le Seigneur m'avait accordé ce que je désirais : Il s'est
tu. Il a cessé de me parler. Mais quand Il S'est arrêté
de me parler, j'ai senti une solitude incroyable, impossible à imaginer.
J'étais seul et comme mort. Je me sentais mourant et je voulais
qu'Il me reparle parce que maintenant que j'avais fait l'expérience
de l'Amour pour la première fois, j'en avais terriblement besoin.
C'était ma vie maintenant, et me manquait comme on peut manquer
d'oxygène. J'étais comme mourant sans cet Amour. Mais le
Seigneur ne me parlait plus.
Alors je me
suis trouvé comme flottant au-dessus d'un abîme horrifiant.
Et je savais ce que c'était, alors que pendant toute ma vie je l'avais
nié. Pendant trente-trois ans j'avais argumenté avec tout
le monde que l'enfer n'existait pas. Avec tout le monde. C'est pour cela
que j'avais embrassé toutes sortes de philosophies. Maintenant je
ne voulais pas le regarder. Aujourd'hui je sais que c'était la grâce
qui m'a fait regarder - mais alors je ne comprenais pas pourquoi j'étais
comme obligé de regarder alors que je ne voulais pas. Je n'étais
pas contraint, mais c'est comme s'il y avait grande urgence de le faire.
J'ai donc regardé.
Quand j'ai
regardé il n'y avait plus de silence. Les sons les plus affreux
se faisaient entendre. Je regardais l'enfer. Je dis aux gens qu'il ne m'a
pas été facile de commencer cette mission où
je viens témoigner que l'enfer existe parce que j'y suis allé.
Vous pouvez imaginer que ce n'est pas facile ! (rire de la salle) Surtout
quand on croise même des catholiques qui n'y croient pas ! Même
des catholiques ! J'ai même rencontré des prêtres qui
n'y croient pas ! Je vous invite à méditer là-dessus
!
Une chose que je peux vous dire, si je fais ce que je suis en train de faire ici, ce soir - et je le ferai jusqu'à la fin de mes jours - je ne le fais pas pour plaire aux gens. C'est pour faire plaisir à mon Seigneur ! Votre Seigneur, notre Dieu! Parce que c'est Lui que je viens glorifier, non pas moi-même. Tout est pour Lui!
Des millions d'âmes condamnés en enfer
Il
m'a donc montré l'enfer. Je l'ai donc regardé. A sa
surface j'ai vu non pas des centaines, ni des milliers, mais des
millions d'âmes condamnées ! Et moi, qui n'y avais
pas cru, imaginez ce qui se passait en moi ! C'était tout simplement
incroyable de voir des millions d'âmes condamnés et je sais
maintenant que pendant que nous sommes rassemblés
ici ce soir, il y a des âmes qui tombent en enfer. Je sais
aussi pour de sûr, que si nous étions les catholiques que
nous avons été appelés à être, beaucoup
d'eux n'iraient pas à l'enfer. Cela je le sais aussi. Cela m'attriste
et vous aussi ! Quand on se rend compte que nous formons une armée,
et qu'une grande partie de cette armée est endormie et que nous
avons les armes nécessaires pour défendre les âmes
et que nous ne le faisons pas ! Et moi, j'étais un des déserteurs
de cette armée... .
Quand je les
regardais dans le visage, si on peut l'appeler ainsi, je me suis rendu
compte qu'ils avaient été des être humains mais qu'ils
avaient été transformés en démons. Et leurs
visages avaient seulement à la surface encore des traces de visages
humains. Mais ils étaient déformés à cause
de leur péché. J'ai parfaitement compris quels types de péchés
les déformaient. Je savais tout. J'ai tout compris. Maintenant je
sais que c'est par l'action de l'Esprit Saint que la plénitude de
la Vérité est découverte et on peut la voir, la reconnaître.
Quand je regardais
plus dans les profondeurs, j'ai pu les voir plus bestiaux encore et
je pourrais vous parler de l'enfer pendant longtemps. Mais je ne
veux pas m'y attarder, ni avec vous ni avec personne d'autre. Depuis, je
ne passe pas un seul jour sur cette terre, sans être conscient de
ce qui se trouve en dessous de moi. Pas un seul jour. Je sais ce qui se
trouve en bas. Cela ne me fait pas peur. Par contre,
j'ai peur du péché car le péché m'y emmènera
si je ne fais pas attention. C'est la réalité. La
réalité absolue. Il m'arrive parfois de traverser un parc
ou une gare, un aéroport ou un centre commercial où il y
a des foules. Parfois quand je passe à côté d'eux,
j'entends les voix de l'enfer qui sortent par leur bouche. La raison c'est
que quand nous vivons dans un état de péché,
nous devenons une extension de l'abîme. Une extension de l'enfer.
Une extension. Nous sommes alors l'instrument de toutes les forces qui
viennent d'en dessous. C'est horrifiant que les gens soient si aveugles,
qu'ils ne savent pas qu'ils sont les instruments d'une telle horreur et
qu'ils infligent ensuite tant de mal à tout le monde.
Le Seigneur m'a alors parlé de nouveau. Et quand Il m'a parlé encore, cet état d'enfer restait présent mais non actif. Alors qu’il était actif quand Il s'était tu. Je pourrais vous relater pendant des semaines et des semaines, car je n'ai pas besoin de réfléchir pour vous transmettre ce qu'Il m'a dit. C'est infusé en moi, ça coule tout seul. Je suis missionnaire depuis huit ans et je n'ai jamais préparé une seule conférence et je parle de centaines de sujets qui coulent par moi tout seul et sans effort. J'avais dit au Seigneur : « Je veux bien témoigner et faire cela à condition de n'avoir rien à préparer. » La seule chose que le Seigneur m'a demandé de faire avant de parler c'est de lire les Ecritures Saintes. Je devais lire Sa Parole pour purifier mes sens et ma langue et les oreilles et les sens des personnes. Et alors Il vient. C'est comme ça qu'Il agit. Il a infusé en moi une grande quantité d'information. Il m'a beaucoup parlé et je vais vous transmettre certaines choses qu'Il m'a dites.
Il a dit:
« L'humanité traverse aujourd'hui l'âge spirituel le
plus obscur jamais et les ténèbres vont en grandissant. »
Je ne suis pas venu ici en prophète de malheur. Loin de cela. Parce que si je suis quelque chose, c'est plutôt un signe d'espérance et de miséricorde. C'est ce que je suis devenu. Je suis un exemple de l'Amour et de la Miséricorde de Dieu car le Seigneur m'a sauvé des griffes du diable. Il m'a ramené dans la lumière. Je témoigne que si Il peut me sauver, Il peut sauver n'importe qui, le pire des hommes, parce que j'étais le pire des hommes! Et me voilà aujourd'hui ici parmi vous ! Gloire à Lui ! Il me sauve! Il nous sauve!
Il
ne veut que personne, pas une seule âme aille à l'enfer –
pas une seule! Ni même au purgatoire ! Jésus nous a
toujours invité d'aller à la maison. Uniquement à
la maison. Et la maison c'est le ciel. Alors Il m'a dit que nous nous dirigions
vers la fin de la fin des temps. Mais Il n'a pas dit que tout serait fini
en général. Ce n'est pas ce qu'Il a dit.
Il parlait
du temps de Dieu. Il parlait d'une guerre spirituelle, d'une bataille spirituelle
entre le bien et le mal. La dernière bataille. Il a dit : «
Satan a mis toutes ses cartes sur la table » car c'est un joueur
! Il a sorti tous ses jouets ! Chacun de ses jouets, sa plus grande offensive
contre nous étant les activités de loisir. Il veut nous occuper
vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et c'est ce qu'il fait. Nous appartenons
à la société la plus hyperactive qui n'ait jamais,
jamais, jamais existée dans toute l'histoire de l'humanité
! Nous n'avons jamais eu autant de moyens de nous occuper qu'aujourd'hui.
Il a dit que c'est le coup le plus important que le diable porte contre
nous. En plus, c'est un coup subliminal parce qu'il y a tant de gens qui
sont si occupés à faire de bonnes actions ! Trop occupés
! Et ils finissent par agir mal avec tant de bien.
Car il ne s'agit pas de faire trop mais de faire son devoir, son devoir. Car voici comment le diable nous trompe : si nous sommes très religieux, il va nous tromper dans le domaine de la religiosité. Si nous sommes spirituels, il va nous tromper dans le domaine de la spiritualité. C'est comme ça qu'il agit ! Nous ne devons jamais baisser la garde car il ne viendra pas avec des cornes et une queue ! Ce n'est pas comme ça qu'il agit!
Le Seigneur
l'a appelé « le prince de ce monde ». Vous savez bien
comment s'habillent les princes !
Le Seigneur
m'a dit que tout ce que la science fait aujourd'hui, se concentre essentiellement
sur la beauté et sur la santé physique. Voilà ce qui
est le centre d'intérêt du monde ! Et non la beauté
spirituelle ! Il a dit qu'il n'y a jamais eu autant de belles créatures
dans le monde qu'aujourd'hui, mais qu'il n'y a jamais eu autant d'âmes
laides (rire). Il dit « Vous pouvez changer votre nez aujourd'hui
si vous ne l'aimez pas, mais qui veut changer son coeur? » Il est
là le problème!
Le Seigneur
a dit que nous vivons à l'envers. Quand nous naissons, notre être
est composé de deux natures : la nature de la chair, c'est à
dire ce corps humain et la nature de l'esprit, l'âme qui anime ce
corps. A cause du matérialisme ambiant, les gens se concentrent
sur le corps mortel, le corps qui va mourir. Le corps immortel, l'esprit,
est sous-alimenté, mal nourri ! Il a dit: « Le monde aujourd'hui
est peuplé par des millions d'âmes en malnutrition. Les
âmes mal nourries ne savent pas aimer, ne savent pas pardonner. Elles
ne sont pas respectueuses, n'ont pas de patience, pas de paix, pas de compassion.
Elles sont uniquement concernées par leur « moi ». Ce
sont des être humains égocentriques.
Il a dit que des millions de personnes d'aujourd'hui sont le fruit de la fornication et non de l'amour, pas du vrai amour. Le mariage n'est pas une priorité dans la vie des gens, parce qu'ils ne respectent plus Dieu.
La théologie du petit reste (dont parle le livre d'Isaïe, dans la Bible)
Il ne parle évidemment de tous, parce qu'Il parle toujours du « reste ». Il parle toujours d'une « poignée de justes », des personnes qui Lui sont restées fidèles. La raison pour laquelle nous avons toujours l'Eucharistie, la raison pour laquelle nous n'avons pas encore été dévorés par un feu tombant du ciel !
Mais le Seigneur a dit que, à cause des actions de quelques uns et à cause de la miséricorde du Père qui nous donne Jésus, nous avons ce grand prêtre au ciel qui intercède pour nous à cause des actions de quelques uns.
La bataille est cependant très féroce et devient de plus en plus féroce, parce que il y a un nombre incroyable de personnes qui s'éloigne de Dieu tout le temps.
Mais l'espérance
demeure parce que la miséricorde du Seigneur est immense. Il dit
qu'en dépit des ténèbres qui couvrent le monde d'aujourd'hui
et de demain, Sa miséricorde et Son Amour dépassent largement
toutes les ténèbres. Aucun péché ne peut être
plus grand que Son pardon et Sa miséricorde. Nous avons donc l'espérance
et la miséricorde mais nous devons les faire les nôtres afin
de les porter aux autres ! Pour qu'ils comprennent, eux aussi, que notre
Dieu est un Dieu de pardon et que cheminer avec Lui est la bonne voie !
Le Seigneur
m'a dit que tout ce que nous avons abîmé dans notre chair
à cause de notre péché, doit être réparé
dans cette même chair. Parce qu'une foi cette chair disparue,
nous ne pouvons plus réparer ce que nous avons fait de mal et nous
allons devoir purger – ce qui est un état très douloureux
parce que c'est comme-ci on essayait de faire quelque chose de physique
alors que l'on ne pas physique. On n'a pas la possibilité de saisir,
de toucher... . C'est très difficile car on dépend de beaucoup
de facteurs, tel l'amour que l'on a peut-être laissé sur la
terre qui nourrit l'âme, car c'est tout ce qui lui reste... . La
seule chose que l'on emporte après la mort, c'est l'amour que l'on
a donné. Pas l'Amour que l'on a reçu. Mais
l'amour que l'âme reçoit par la prière et qui lui vient
par l'intercession, par la prière des autres, aide l'âme à
rester dans la lumière. Elle s'appuie sur cette prière qui
lui permet de rester dans la lumière et de dire « oui »
au Seigneur. Sinon elle serait totalement dans le noir. Mais parce que
cette lumière ne vient pas d’elle puisqu'elle n'en a pas fourni
pendant son séjour terrestre, elle vit une purge très douloureuse.
Il m'a alors parlé de ma foi catholique. Il m'a dit que quand nous mourrons et que nous nous présentons devant Son tribunal divin, il y aura deux façons de rencontrer Le Seigneur.
1. Soit nous
rencontrons le Dieu de Miséricorde et de pardon. Il nous embrassera
et nous emmènera avec Lui dans Sa gloire parce que nous serons déjà
en Lui, parce que nous aurons vécu en Lui. Il a parlé
de la Liturgie divine. Il a dit que si nous comprenons le
mystère du Corps Mystique de Jésus, nous vivons de la Liturgie
divine. Notre Liturgie est divine. Alors, si pendant notre existence nous
avons vécu dans cette Liturgie, à notre mort nous nous tiendrons
toujours à l'intérieur de cette Liturgie qu'est le Corps
de Jésus. Et nous serons alors au ciel. Comprenons ce mystère,
ce cadeau de l'Eglise, ce cadeau de la foi!
2. Quand nous
nous trouverons devant Son tribunal pour être jugés - parce
que nous sommes toujours débiteurs par rapport au Seigneur - le
Seigneur ne jugera pas selon la religion, la croyance ni selon la
philosophie. Il nous jugera uniquement sur notre
amour ! Comme dit S. Jean, à la fin de nos jours nous serons
tous jugés sur l'amour. Le Seigneur dit qu'un
indien qui vit dans la jungle et qui n'a jamais entendu parler de Jésus
ni des commandements, sera quand même jugé sur l'amour et
sur ses actions pendant la vie. Uniquement là-dessus.
Mais, a dit
le Seigneur, à celui qui a reçu beaucoup on demandera beaucoup
en retour. Il m'a dit qu'Il m'avait donné le cadeau le plus merveilleux
et le plus grand qu'un être humain puisse recevoir : c'est la foi
catholique. Car la foi catholique contient toutes les vérités,
toutes ! Rien n'y manque, rien ! Mais en même temps elle donne beaucoup
de responsabilités à celui qui l'a reçue. Et rien
n'y manque! Être catholique ne donne pas de raisons pour avoir une
grosse tête. Être catholique veut dire
avoir une grosse arme pour défendre les âmes. Nous
avons reçu les armes les plus redoutables et les plus puissantes
et nous ne pouvons même pas imaginer à quel point elles sont
puissantes et à quel point elles sont gaspillées
par la plupart des catholiques !
Le Seigneur
m'a expliqué, que moi je m'étais éloigné de
la foi parce que Satan m'avait rempli d'orgueil, tôt dans mon adolescence.
Je me suis d'abord éloigné de la foi parce que je trouvais
qu'aller me confesser auprès d'un prêtre était ridicule.
Je disais : "Pourquoi aller confesser mes péchés à
un autre homme qui est probablement plus grand pécheur que moi ?".
Je trouvais
cela ridicule et me suis distancié, rempli d'orgueil. Le Seigneur
m'a d'abord montré cela. Il m'a dit que le Père Tout-puissant
avait choisi un médiateur pour notre salut parce que l'orgueil nous
avait éloigné de Dieu. L'orgueil ! Le péché
originel c'était l'orgueil. La désobéissance, c'est
l'orgueil. « Je ferai comme je veux ! » L'orgueil.
Le Seigneur
a dit : Jésus, le Fils de Dieu Trinitaire est devenu médiateur
et Il oeuvre par d'autres médiateurs comme par Notre Dame, la Vierge
Marie. Et Jésus, Dieu Lui-même, a nommé d'autres médiateurs,
les apôtres, pour nous, en leur donnant le pouvoir de pardonner les
péchés, ou de les retenir.
Il m'a dit
que cela était une grâce, un cadeau pour nous. Dieu veut nous
sortir d'ici, hors de cet exil. Il veut que nous soyons libres et de retour
au paradis. Mais nous devons passer à travers le portail qu'Il nous
a indiqué et prendre le chemin qu'Il nous a montré.
Quel est ce
chemin ? C'est la réconciliation, la rédemption qu'Il nous
donne quand nous accueillons les dons du Saint Esprit. Quand nous comprenons
que ces dons agissent dans les sacrements et que les sacrements agissent
comme des armes dans la vie quotidienne de notre exil.
Il m'a dit:
« Satan est le trône de l'orgueil et la plus grande arme contre
le trône de l'orgueil s'appelle humilité ».
Le plus grand acte d'humilité donné à un catholique
s'appelle la confession, le Sacrement de réconciliation.
Parce que si vous osez déposer vos armes d'orgueil et vous humilier
en vous mettant à genoux en confessant vos péchés
à un autre être humain qui est peut-être plus grand
pécheur que vous, vous allez être déliés du
diable. Vous pouvez évidemment vous trouver face à un saint,
un saint prêtre, mais cela peut aussi être quelqu'un de ne
pas très saint. C'est toujours un prêtre, car le Seigneur
dit qu'il ne s'agit pas de comment est le prêtre, mais ce
qui importe c'est l'onction du prêtre. L'onction. L'onction du prêtre
ne signifie rien de moins, que la présence de Dieu Lui-même
dans le prêtre.
Il m'a dit que chaque péché mortel est gardé par un ange déchu. Par un ange de Satan. Son but est de maintenir et de faire s'étendre ce péché afin de surprendre le pécheur à la fin de sa vie alors qu'il se trouve sur le territoire du diable.
Le
Seigneur m'a dit qu'il n'y a que deux territoires : le territoire de Dieu
et le territoire de Satan. Il n'y a rien entre les deux. Il n'y a pas de
« zone grise, indéfinie » - comme quelque grand
et futé prêcheur évangéliste, appartenant à
une chrétienneté très diluée, aimerait bien
nous faire croire ! Ce prêcheur vous dira que « Jésus
nous connaît. Il nous comprend. Il l'a déjà fait pour
nous... ».
Je vous assure
que ce que j'ai vu est un peu différent ! Bien sûr que le
sang de Jésus nous a sauvés, mais nous devons faire ce
que S. Paul nous a dit : nous devons courir la course ! Et nous n'aurons
pas la « couronne » avant la fin de la course. Il
faut courir cette course et la gagner. Nous devons lutter la lutte de l'évangile
– en luttant!
Le Seigneur
m'a dit que le Sacrement de la Confession nous délivre et nous enlève
les chaînes. Il nous libère de l'ennemi
qui va tout faire pour s'assurer que nous nous trouverons sur son territoire
à l'heure de notre mort. Alors les
chances sont que nous descendions avec lui. Il est terrible et très
difficile de résister à la pression des ténèbres
quand on se trouve face à cette lumière. On est incapable
de s'approcher de cette lumière parce qu'on ne la supporte pas.
Je vous donnerai un exemple : quand vous avez commis une faute gravissime
contre quelqu'un que vous aimez et respectez, il vous sera très
difficile de regarder cette personne dans les yeux. La dignité de
cette personne vous brûlera. C'est ce qui nous arrivait quand nous
étions enfants et que nous avions fait offense à papa ou
à maman. Nous ne pouvions pas les affronter parce que nous avions
commis un mal. Imaginez donc comment c'est de se présenter devant
le tribunal du Seigneur quand on est quelqu'un qui a vécu une vie
loin de Lui. Ca vous brûle. C'est pour quoi on parle de feu.
Ce
feu dont on parle, c'est l'Amour de Dieu. C'est ça le feu.
Le Seigneur
m'a dit que une fois que nous avons été absout et délivrés
du péché, nous sommes délivrés du diable et
c'est Dieu qui descend en nous. Il m'a parlé d'un passage des Ecritures
Saintes qui raconte quand Jésus était à l'extérieur
d'une ville avec ses disciples, et à côté d'un cimetière.
Un homme possédé accourut vers Lui et se jeta à Ses
pieds en se plaignant et en demandant Jésus ce qu'IL venait faire
là. Jésus lui demanda son nom, sachant qu'ils étaient
nombreux. L'homme Lui répondit que son nom était «
Légion ». Ils demandèrent à Jésus de
les laisser partir dans des porcs que étaient dans les environs,
car ils savaient qu'ils allaient descendre et que Jésus n'allait
pas leur permettre de rentrer dans un autre être humain.
Jésus a expliqué que les démons sont des esprits intelligents mais qu'ils ne peuvent agir parmi vous qu'en se servant de notre intelligence. Ils n'ont pas de corps physique et ont donc besoin de nous pour être des instruments physiques par lesquels agir. Quand ils ne sont pas avec nous, ils se trouvent dans l'abîme, en enfer et nous visent avec des tentations comme avec des missiles. Si nous cédons aux tentations, ils montent sut ces tentations jusqu'à nous et nous transforment en instruments.
Quand nous
allons nous confesser, nous sommes délivrés de ces démons
et ils retournent en enfer.
Notre âme cependant reste blessée.
Alors Il m'a
dit, que Dieu, si grand, si magnifique, si tout-puissant, si omniscient,
si immense qu'Il est, est capable de rentrer dans une toute petite hostie.
Et que par cette petite hostie fragile, nous recevons le Corps et le Sang
de Jésus.
Ce mystère
invisible de la transsubstantiation qui a lieu sur l'autel, vient guérir
les blessures invisibles de notre âme invisible. C'est un
très grand mystère. Mais ça agit par ce moyen-là.
C'est la guérison de l'âme. Voilà comment les blessures
invisibles de l'âme peuvent être guéries de tout ce
qui a été pardonné avant notre mort. Ainsi nous pouvons
embrasser le Seigneur, le Dieu miséricordieux et éviter le
purgatoire. Si nous ne guérissons pas l'âme comme il faut,
si nous n'avons pas cette guérison avant la mort, nous serons obligés
de guérir notre âme par la souffrance du purgatoire, afin
de pouvoir embrasser Jésus. Il sera douloureux de se faire embrasser,
parce que nous sommes blessés. C'est comme si on mettait du sel
dans une plaie.
Le Seigneur
a dit, qu'Il nous a donné, aujourd'hui, tout ce dont nous avons
besoin pour aller directement au ciel. Il a dit, qu'aujourd'hui, à
cause du monde dans lequel nous vivons, il n'y a
jamais eu de plus grandes opportunités pour un être humain
d'embrasser la Sainteté alors qu'il est toujours dans la chair.
Pourquoi
aujourd'hui ? A cause de la Miséricorde de Dieu et à cause
de la pression qu'exercent sur nous les ténèbres.
En même temps, nous n'avons encore jamais été autant en danger d'aller en enfer. A cause de ce danger, nous devons être plus vigilants que jamais.
Il m'a dit
que la vie est comme une corde tirée au-dessus d'un grand abîme.
Nous devons marcher sur cette corde. La barre d'équilibre que nous
tenons c'est la foi. Mais nous devons fixer nos yeux sur Jésus
qui se tient à l'autre bout de la corde. Car si nous fixons nos
yeux sur la vie ou sur la foi, nous allons tomber. Voilà ce qu'Il
m'a dit sur la vie.
Ensuite
je me suis trouvé dans un lac, dans l'eau jusqu'à la
taille. Devant le lac se trouvait un rocher magnifique. Indescriptible.
Dorée, comme si tout en or. Je savais que je ne pouvais pas le regarder.
Je savais que Jésus était dans ce rocher mais je ne pouvais
pas le regarder à cause de mon état de péché
mortel. Je ne supportais pas la lumière, alors j'ai essayé
de plonger dans l'eau. Quand j'ai essayé de plonger dans l'eau,
je me suis rendu compte que je me trouvais sur le terrain du diable.
Et c'est quelque chose d'incroyable. Je vous ai déjà dit
que j'avais vu des âmes condamnées. Des être humains
démonisés. Mais je n'avais pas encore vu l'armée
de Satan. A l'origine c'étaient des anges crées. Maintenant
je me trouvais parmi eux. Je vous assure : je n'ai vu ni cornes ni
queues. J'ai vu les esprits les plus séduisants possible. J'ai vu
ce que l'on peut appeler la « beauté du mal ».
C'étaient
des esprits incroyablement séduisants, comme enchantants, ensorcelants.
Ce sont eux qui m'avaient envoûtés pendant ma vie terrestre.
J'ai immédiatement compris ce qui m'était arrivé pendant
ces trente-trois années ! J'avais vécu dans leur royaume.
Quand on est en état de péché mortel, Satan,
qui est une créature, ne peut pas créer, mais il peut
transformer les choses autour de vous si vous vivez sur son territoire.
Et parce que je vivais sur son territoire, il me
donnait l'impression que tous les endroits mauvais que je fréquentais,
étaient bons pour moi. Alors qu'en
réalité ils étaient mauvais. J'allais dans
les bars les plus décadents mais qui me paraissaient être
le ciel. J'avais envie y retourner tous les soirs, parce qu'ils avaient
pour moi, l'apparence de l'endroit le plus bel au monde. Les gens qui y
étaient paraissaient être les plus beaux. J'ai passé
toute ma vie entouré de toutes sortes de démons parce que
les apparences étaient faussées !
Maintenant
je me trouvais là. Quand je regardais leurs visages, ils ressemblaient
à des être humains, mais je savais qu'ils n'avaient jamais
été humains. Je me suis aperçu, que j'étais
en train de contempler mes péchés dans leurs figures. Dans
chacun de leurs visages j'ai pu voir chaque scène de pêché.
J'y
ai vu la tentation, l'acquiescement à la tentation, la conséquence
de mon péché, tout ! Alors j'ai ressenti le besoin
de me tourner vers le rocher. Je sais maintenant que ce besoin était
une grâce qui m'avait été donnée. C'état
par la même force qui m'obligeait à regarder l'enfer. Cela
ne venait pas de moi, car j'étais incapable de le regarder par moi-même.
J'ai donc regardé le rocher et j'ai commencé à voir
la lumière la plus étonnante. Et le Seigneur Jésus
commençait à apparaître dans Sa personne qui était
d'une beauté incroyable ! Une personne comme nous ! Mais dans Sa
divinité.
Je vous assure
que j'ai vu le Seigneur Jésus, mais que je n'ai aperçu que
la partie la plus infime de Sa personne à cause de mon état
de péché mortel. Je dis aux gens: «
Si vous pouviez voir qu'une partie infime de la partie infime que j'ai
vu de mon Seigneur, vous passeriez le restant de vos jours à genoux.
Parce qu'il n'y a rien de plus grand. Rien, rien, rien, rien, jamais,
n'égale la gloire qui nous attend dans le Seigneur Jésus.
Il
n'y a pas de jugement, pas de labeur ni de tribulation, pas de souffrance,
pas de difficulté, rien dans ce monde-ci, dans cette vie, qui pourrait
nous faire mériter ce ciel. Nous ne pouvons aller au ciel que grâce
à la miséricorde de Dieu. C'est trop grand pour que nous
puissions y arriver par nos propres moyens. Mais la miséricorde
nous y conduit si nous nous abandonnons à elle. Parce qu'Il va achever
tous nos manquements à la fin de cette vie.
Je regardais
donc le Seigneur. Je voyais Son visage qui n'avait pas d'âge mais
j'y voyais l'enfant, le jeune, le vieux, tout cela je le voyais en Lui.
Je voyais chacun de nous en Lui. Tout était en Lui sauf l'état
de l'enfer et l'état du purgatoire qui se trouvaient séparés
de Lui, en dehors de Lui. Et je me sentais comme amputé de l'Amour.
En regardant
le Seigneur Jésus, j'ai trouvé quelque chose de désolant.
Comprenez que Satan est un expert dans le vol de notre foi en Jésus.
A
la fin de notre vie, après avoir quitté notre corps, nous
serons obligés de passer devant le Seigneur Jésus, notre
juge et notre maître. Si alors nous ne serons pas capable de regarder
en face notre Divin Juge, notre Divin Seigneur, nous détournerons
notre regard. Si on détourne son regard de Lui, on regarde les ténèbres.
Et les ténèbres vous engloutiront. Satan le sait.
Comment fait-il
donc pour nous voler notre foi en Jésus ? En nous faisons nous détester
les uns les autres. En nous divisant. Satan sait ce qu'il fait. Voilà
comment agit Satan : il se peut que pour de raisons de culture, de religion,
de tradition, dans lesquelles nous avons grandis, pour des raisons de famille,
de statut social, d'argent que nous possédons, pour ce que nous
représentons, nous pensons que nous sommes des gens à part
et meilleurs que les autres, privilégiés, supérieurs.
C'est un piège dans lequel nous tombons très facilement.
Dans l'autre sens c'est pareil. Beaucoup de gens se croient privés
de privilèges, inférieurs etc. tout cela nous sépare
de Dieu. Si nous ne sommes pas capables de regarder
chacun en face comme quelqu'un que nous apprécions, que nous aimons,
nous serons incapables de regarder le vrai visage de Jésus.
Et le purgatoire sera très difficile. Très difficile.
C'est pourquoi
le Seigneur dit: « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai
aimés ». C'est un des piliers les plus importants de notre
foi. Nous avons intérêt à aimer. Car même si
sommes les catholiques les plus formidables, à faire des choses
formidables, si nous sommes divisé dans notre coeur et non pas égal
avec tout le monde dans notre coeur, c'est comme-ci nous n'avions rien
fait. Tout se totalise en rien, parce que nous n'avons jamais vraiment
aimé. Cela n'est pas facile, mais c'est notre devoir. Nous
sommes venus ici sur la terre pour apprendre une leçon de l'Amour.
Un vrai Amour. Le vrai Amour est d'aimer
avec l'Amour de Dieu. Et Dieu aime tout le
monde. Donc si nous n'aimons pas tout le monde, nous n'aimons pas avec
l'Amour de Dieu. Mais alors, j'aime avec mon amour, d'une
manière religieuse, mais cela ne compte pas car ce n'est pas de
l'Amour.
Le Seigneur m'a montré qu'Il était triste pour moi. Je voyais dans Son regard mes ennemis, les personnes que je détestais parce que je n'aimais pas certaines personnes, certaines races, certaines attitudes, certaines choses. Je détestais, et cela me séparait du Seigneur.
Et puis, j'ai vu en Lui un océan infini de pureté – infini, infini!
Quand je le
regardais de plus près, j'y ai reconnu d'innombrables esprits crées
par le Seigneur. J'ai pu y discerner que certains avaient été
crées purs et que d'autres s'étaient purifiés dans
la chair – ceux que nous appelons les « Saints » - mais qu'ils
étaient tous pareillement purs devant le Seigneur. Pareillement.
Une lumière formidable émanait d'eux. Dans cette lumière
m'est apparue la Sainte Vierge.
Elle était
comme vêtue de cette lumière. C’était
ma mère et je n'avais pas su que j'avais une mère au ciel.
Je
me sentais comme si j'étais dans son sein, comme un enfant. J'étais
lié à elle comme par un cordon ombilical spirituel. Tout
ce qui sortait de moi vers le Seigneur Jésus passait par elle. Tout
ce qui venait du ciel vers moi, passait par elle. Ma relation avec
mon ange, tout ce qui concernait ma foi et qui venait de Dieu, passait
par elle. Par elle j'ai appris qu'elle ne m'avait jamais abandonnée
pendant ces trente-trois ans de pêchés mortels. Elle était
toujours ma mère et elle n'allait pas m'abandonner maintenant. Même
si je me tenais sur le territoire de Satan et que je sentais que j'allais
être avorté de son sein parce que l'ennemi, l'esprit des ténèbres
me donnait le sentiment que j'y appartenais.
J'ai senti
que j'appartenais aux ténèbres. J'avais l'impression que
jamais je ne pourrais entrer dans la lumière. Notre Dame me disait
pourtant que si. Elle m'invitait à entrer. Elle m'appelait
avec amour, tout comme Jésus et mon ange. Tout appelait à
entrer mais je restais dehors. Je ne pouvais pas. Le Seigneur m'a alors
éprouvé. Si j'avais eu à passer par le jugement de
mes péchés, je n'aurais jamais réussi à cause
de la pression venant du territoire sur lequel je me tenais. Mais grâce
à l'intercession de Notre Dame, de mon ange, des saints, le Seigneur
m'a pardonné tous mes péchés qui passaient
au tribunal, avant d'arriver au jugement, pour de me sauver de – moi-même.
J'étais mon pire ennemi!
C'est
moi qui ne cherchais pas la miséricorde, à cause de cette
obscurité en moi qu'était mon orgueil. Mon orgueil
était tellement grand, que je ne m'en sortais pas. C'était
plus fort que moi et m'empêchait de monter. Cette force que j'ai
reçu par l'intercession, m'a rendu capable de regarder vers le haut,
vers la base du rocher – mais pas jusqu'au Seigneur ! Mais le Seigneur
était si miséricordieux que le rocher se dissolvait en molécules
flottantes qui me soudaient au roc. Et c'est ainsi que le Seigneur m'extirpait
du péché. Me pardonnait. Mais je me suis trouvé de
nouveau dans l'eau et un autre péché apparaissait et me retenait.
Je commençais donc à vivre ce tribunal. Mais je n'aurais
jamais réussi à m'en sortir. Alors le Seigneur m'a renvoyé
sur la terre– et j'ai retrouvé mes sens, dans la caverne.
Je me suis
rendu compte que je venais de faire l'expérience
la plus incroyable. Je ne pouvais pas me l'expliquer car une fois
de retour dans mon corps, toute cette expérience à pris une
autre dimension que je ne pouvais saisir et ni recomposer. Je savais cependant
qu'elle était au dedans de moi. Elle ne se trouvait pas dans mes
pensées mais dans un endroit très mystérieux. Je ne
savais pas ce que c'était, mais je savais que c'était bien
là. Et je savais que cela m'avait changé complètement.
Le lendemain,
les guérillas m'ont sorti de la caverne et j'ai passé cinq
mois et demi avec les rebelles à me faire trimballer dans la jungle.
Et chaque jour de ma captivité, je suppliais le Seigneur de ne pas
me laisser mourir sans m'être confessé auparavant.
Chaque jour
je suppliais: « La seule chose que je Te demande: ne me laisse pas
mourir sans la confession ! » Je disais même: « Envoie
moi un prêtre qui a été enlevé ! N'importe lequel,
pour me confesser ! ». J'ai accepté
toute cette souffrance, souffrance psychique et physique que je traversais,
en l'offrant au Seigneur pour réparer mes péchés.
Mais j'aurais eu besoin d'au moins cinquante ans pour un tout petit peu
de réparation pour le Seigneur ! Cinquante ans de torture ! Car
je savais ce que j'avais fait dans ma vie !
Puis un jour,
le Seigneur m'a miraculeusement exaucé. Sans aucune explication
– et je sais maintenant que cela relevait d'une grâce surnaturelle,
car c'était humainement inexplicable – on
m'a relâché, une nuit, sur une route sale dans la jungle
et on m'a dit de marcher droit devant moi sans me retourner. C'était
six
mois jour pour jour après mon enlèvement. Je pensais
qu'ils allaient me tirer dessus. C'était la marche la plus longue
de toute ma vie. J'ai marché, marché, marché »...
. Arrivé à un virage, j'ai pu voir du coin de l'oeil que
mes ravisseurs retournaient dans la forêt. Je pensais alors que j'étais
libre mais j'avais des doutes. J'avais perdu ma volonté. J'aurais
voulu que quelqu'un me dise quoi faire car je ne savais plus prendre des
décisions. J'ai marché pendant longtemps. Au bout d'un long
moment un vieux bus est arrivé et s'est arrêté quelques
mètres devant moi. J'ai couru pour le rejoindre. Une femme est sortie
du bus pour aller dans la forêt. Je savais que c'était une
des rebelles. Quand j'ai atteint la porte du bus on me l'a fermé
au nez. Il faut dire que ma barbe avait bien poussée et mes vêtements
dataient d'il y a six mois. Ils n'avaient jamais été changés
et étaient tout déchirés. Bref, je ressemblais à
un homme des cavernes.
Les gens devaient
me prendre pour un fou. Ils m'ont donc fermé la port au nez mais
j'ai quand même réussi à y coincer mon coude et mon
genou et ainsi à forcer la porte. C'était d'autant plus faisable
que la route était mauvaise et le bus n'avançait que lentement.
Le pare-brise arrière du bus était cassé, laissant
entrer la poussière et personne n'y s'était installé.
Je me suis donc assis au milieu du banc arrière et tout le monde
me regardait. Sans doute s'attendaient-ils à ce que fasse quelque
chose de fou furieux !
Au bout de
quelque temps nous sommes arrivés en ville et j'ai reconnu l'endroit
où je me trouvais, ayant été complètement désorienté
jusqu'à maintenant. Vous pouvez vous imaginer la suite de l'histoire.
On est venu me chercher et on m'a ramené dans ma famille. Une fois
que
j'étais rétabli physiquement, je suis
allé me confesser dans un monastère franciscain. C'était
la confession la plus longue de ma vie. Le prieur, un prêtre italien,
était mon confesseur et reste mon père spirituel.
Après cela je suis retourné en Californie pour apprendre à devenir catholique. Je connaissais rien de la foi et me trouvais dans une situation d'urgence. Je voulais devenir catholique tout de suite. C'était effrayant. Au début j'avais peur de tout. J’avais tellement peur, peur de moi-même, peur de retomber dans mon ancien moi. Je savais d'après ce que le Seigneur m'avait dévoilé sur l'Eglise, que je devais m'exiler dans son sein et y rester. C'était pour moi le seul moyen de traverser cette vie pour arriver au Seigneur. Rentrer dans le sein de l'Eglise, embrasser la liturgie, rester dedans tout le temps, sans regarder sur le côté. J'ai donc décidé d'apprendre tout cela.
J'ai passé
ce temps à apprendre, la prière, la messe etc. Mais j'étais
loin de savoir que j'avais une mission. Je n'en avais pas la moindre idée.
Dix-huit mois
plus tard, je suis allé en Colombie pour la Semaine Sainte. A la
messe de midi du dimanche des Rameaux, je n'avais pas réussi à
rentrer dans l'église qui était remplie de monde. C'est un
pays catholique et il y avait donc foule à l'église. Je suis
resté dehors, dans le parvis, et regardais dans l'église
par la porte. La seule chose que je pouvais voir par-dessus les têtes
des gens, était une grande croix, suspendue au-dessus de l'autel.
Quand je regardais cette croix, ma tête s'est mise à tourner
et je pensais que j'allais m'évanouir. A ce moment je
suis tombé dans une sorte d'extase que je ne saurais
expliquer. Alors le Seigneur m'a montré toute la mission à
laquelle il m'invitait. Il ne m'obligeait à rien. Il ne faisait
que dévoiler devant moi la mission à laquelle Il appelait
J'ai tout vu. Il m'a montré chaque endroit où j'allais me
rendre et qu'Il avait choisi par avance et chaque personne qui allait m'écouter
et qu'Il avait désignée par son nom. Je n'avais qu'à
obéir à Son appel.
Il est évident
qu'Il m'a donné la grâce pour le faire, car j'ai aussitôt
embrassé cette vie de missionnaire. J'ai quitté ma carrière
à Hollywood. Mes deux fils étant adultes, ma femme étant
décédée bien avant et ne m'étant jamais remarié,
je suis entré dans cette vie de missionnaire catholique laïque.
Depuis
huit ans déjà je voyage autour du monde. J'ai visité
cinquante et un pays, jusqu'ici et je n'appartiens à
aucune organisation missionnaire. Je le fais uniquement par l'Eglise Catholique,
avec l'Eglise Catholique et en obéissance stricte à mon évêque,
en obéissance stricte à chaque aspect de l'Eglise Catholique.
Et je vous dis: je ne voudrais rien faire d'autre jusqu'à la fin
de ma vie !
Parfois les
gens me posent la question si je ne prenais jamais du temps pour moi. Je
leur réponds : « Du temps pour moi ? J'ai passé quarante-sept
années pour moi et pour moi seul. Maintenant je vis pour le Seigneur.
C'est ma plus grande joie. Quand je travaille pour le Seigneur je suis
dans la plus grande paix et c'est pour moi du repos. Chaque minute est
du repos ! » Alors je continue à faire ce pour quoi le Seigneur
m'a envoyé. Mon travail consiste à sonner le clairon partout
où je vais dans le monde, pour dire aux gens de se réveiller
et de se réveiller d'urgence ! Je me rends compte que cette vie
terrestre n'est qu'un instant dans l'éternité et qu'à
cet instant même, des millions d'âmes sont gaspillées
parce qu'elles sont amoureuses d'un vent qui passe !
J'interpelle
les gens à se réveiller, car je me suis rendu compte que
nous sommes faits pour l'éternité. Nous devons tous réaliser
que c'est maintenant qu'il faut investir et que c'est maintenant
que nous avons l'opportunité et les grâces nécessaires
pour devenir des saints ! Essayez en rentrant chez vous ce soir, d'appeler
vos amis pour leur dire, que suite à l'expérience que vous
venez de faire, vous voulez devenir un saint ! Ils vont se moquer de vous
! Voilà à quel point nous nous sommes éloignés
de Dieu ! Les gens ne se rendent pas compte que
seulement un saint peut entrer au ciel. Si nous ne devenons
pas des saints maintenant, où allons-nous ? Avons-nous une autre
destination que le ciel ? Si nous ne devenons pas saints ici sur terre,
par notre propre volonté, nous deviendrons saints (contre notre
volonté) au purgatoire – à moins que nous voulions aller
en enfer ! C'est tout !
Voici donc le message : comme je l'ai dit au début, c'est un message de miséricorde. C'est un message pour nous réveiller. Parce que nous sommes si facilement dupes en devenant très religieux – des personnes très religieuses. Il nous faut cependant dépasser cette religiosité. Nous devons devenir spirituels. Être spirituel veut dire: changer son coeur. Voyez, cela n'a aucune importance que vous ayez fait beaucoup de choses au nom de Dieu. Si votre coeur n'a pas changé, vous n'aurez rien fait du tout ! Alors commencez maintenant ! Si vous priez, priez et faites plein de choses mais que vous n'avez pas maîtrisé votre colère, si nous n'avez ni charité ni compassion ni pardon, c'est que vous n'avez pas encore commencé ! Vous n'êtes alors que des pharisiens, des personnes religieuses qui n'ont pas de coeur !
C'est pourquoi
nous devons nous réveiller et devenir spirituels.
Je propose aux gens de faire un test. Rentrez chez vous, ouvrez vos armoires
et regardez ce dont vous ne vous servez plus. Essayez alors de le donner.
C'est là que vous vous rendrez compte que vous êtes encore
loin d'être spirituels.
Mais ne soyez
pas découragés, car quand le Seigneur vous montre que vous
n'êtes pas aussi bons que ce que vous croyiez, Il est en train de
vous donner la plus grande des grâces ! Car c'est alors que vous
vous réveillez et que vous commencez à faire ce qui est vrai.
Et vous serez dans la vérité si vous commencez par des toutes
petites choses, comme nettoyer les cabinets, ranger votre portefeuille
ou porte-monnaie, nettoyer et revoir votre compte en banque pour savoir
ce que vous faites avec ce qui vous appartient. C'est le seul moyen de
commencer à devenir spirituel et de changer le coeur pour devenir
une meilleure personne tous les jours. Et si vous ne devenez pas meilleurs
chaque jour, vous ne marcherez pas dans la lumière mais dans les
ténèbres. Et cette obscurité vous gardera au purgatoire
et ce sera douloureux.
Ce genre d'intervention
n'est pas très agréable à écouter pour beaucoup
de personnes. Nous avons tellement l'habitude d'un christianisme dilué,
où on ne parle ni du péché ni du diable. On ne parle
pas non plus des chaînes qui nous lient le coeur, parce que «
nous sommes des bons chrétiens ou de bons catholiques
qui font ce qu'il faut... ! » Ne vous laissez pas tromper par
ce genre de Christianisme !
Si après
une telle intervention, moi, je ne suis pas très populaire et on
me jette des pierres, cela me laisse indifférent. Voyez, je vais
partir, mais je vous aurais dit tout ce que j'avais à vous dire.
Et si les gens n'apprécient pas ce que je dis, tant pis ! Pour ma
part je glorifie le Seigneur et je suis venu pour Sa gloire ! Je sais que
vous êtes le peuple de Dieu et je vous respecte énormément
et j'ai senti que le Seigneur agit très, très fortement parmi
vous. J'ai prié pour que cette mission parmi vous porte ses fruits
chaque jour et je sais que le Seigneur est là et qu'Il fait des
miracles. Que Dieu vous bénisse ! Merci !
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