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Mélanie Calvat

MÉLANIE CALVAT
Bergère de La Salette
(1831-1904)

Mélanie Calvat naquit à Corps (Isère), le 7 novembre 1831. Son père, Pierre Calvat, homme  respecté des gens du pays, inculqua au coeur de sa fille une grande compassion pour Jésus crucifié; mais le travail manquant dans le village, il devait s'absenter souvent pour trouver ailleurs de quoi subvenir aux besoins de la famille.

Sa mère, Julie Barnaud, frivole et négligente de ses devoirs au foyer, aurait voulu entraîner sa fille encore bébé aux danses et divertissements du village. Mais Dieu avait prédisposé cette enfant à une aversion innée pour toutes les vanités mondaines; les cris et les larmes de Mélanie forçaient sa mère à la ramener à la maison. Sa mère se mit à détester sa fille et la chassa de la maison à plusieurs reprises, la pauvre errante trouva sa consolation en Jésus, caché sous les traits d'un aimable enfant Se nommant son frère; Celui-ci Se fit son compagnon dans la solitude des champs et des forêts, la dirigeant jusqu'aux sommets de la vie mystique.

Dès que l'enfant fut en âge, sa mère l'envoyait en service comme bergère chez divers maîtres des régions avoisinantes. Ce fut ainsi qu'elle se trouva sur la montagne de La Salette, en compagnie de Maximin Giraud, où la Reine du ciel leur apparut en pleurs, le 19 septembre 1846. Elle confia aux deux jeunes bergers un message public; puis à Maximin seul, un secret; ensuite à Mélanie un message qu'elle pourrait publier en 1858, ainsi que la Règle qui devait être pratiquée par les futurs fils et filles de l'Ordre de la Mère de Dieu. En même temps elle contemplait dans une vision prophétique la vie et les oeuvres de ces nouveaux Apôtres.

L'Apparition vint bouleverser le mode de vie de celle qui avait passé ses quatorze premières années dans la retraite, loin du monde. La mission de Mélanie fut des plus pénibles. En transmettant les reproches et les volontés du Ciel, l'héroïque messagère se condamna pour la vie aux constantes et vindicatives persécutions d'un certain clergé, trop imbu de lui-même pour recevoir, par l'intermédiaire de cet humble instrument, les remontrances de la Vierge et répondre à Ses désirs. Calomniée, méprisée, méconnue, Mélanie, sans fléchir, travailla néanmoins jusqu'à la fin de sa vie à la formation de l'Ordre des Apôtres. Plusieurs tentatives de fondation, rapidement réduites à néant par un Épiscopat hostile, nous ont valu cependant une précieuse correspondance dans laquelle la Bergère expose, avec une sublime simplicité, l'esprit que la Vierge Marie veut voir régner chez les nouveaux Apôtres.
 

Les persécutions condamnèrent Mélanie à une vie errante pour laquelle elle fut, de surcroît, taxée d'inconstance. Partout où elle passa, elle laissa le parfum exquis de toutes les vertus, se distinguant surtout dans la pratique de l'humilité et de l'amour de la croix. Pour préparer la venue des Apôtres des Derniers Temps, Dieu ne pouvait susciter une âme plus crucifiée, plus oublieuse d'elle-même. La Servante de Dieu écrit: «C'est à l'école du Calvaire que l'on apprend la rare science de l'amour des souffrances et du vrai anéantissement de soi.»

Les derniers mois de sa vie, Mélanie les vécut à Altamura, Italie, sous la protection de Mgr Cecchini. C'est là qu'elle mourut en odeur de sainteté dans la nuit du 14 au 15 décembre 1904.
 

Sœur Marie de la Croix, Bergère de la Salette, Victime de Jésus, Abbé Gouin (1904) avec facs similés de documents d’époque,
(198 pages). préfacé par F. Corteville .

 

sur Mélanie
sur Maximin
Texte du secret de La Salette

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